Faire une vidéo, les grandes étapes expliquées à un client.
Dans cet article, nous vous emmenons dans le monde merveilleux de la production audiovisuelle.
Quelles sont les étapes clés ? Comment on bosse ? Faut-il forcément préparer ses tournages ?
On peut pas y aller à l’arrache et tout voir en post-prod ? (spoiler : non !)
Bien entendu, il ne s’agit pas d’une méthodologie universelle, bien au contraire. Il s’agit seulement d’une méthodologie adaptée à notre activité et aux formats que nous produisons. Chaque boîte de production audiovisuelle à ses façons de faire, adaptées à ses spécificités (motion design, docu, corpo, fiction…). Cette méthodo est issue de notre expérience de petit studio et de nos (nombreuses) erreurs commises par le passé.
Vous pouvez aussi découvrir ces étapes de production directement sur l’un de nos case study, au choix : production audiovisuelle, mixed media ou motion design : https://maitrechat.com/case-study/
👉 De l’importance des étapes de validation
Tout au long des étapes qui mène à ce miracle de la vie qu’est la création d’une vidéo, nous traversons des étapes de validation successives. Pourquoi ?
Tout simplement pour éviter des allers-retours inutiles, pour gagner du temps et du coup de l’argent (ou du moins pour éviter d’en perdre).
Chaque étape est une sorte de contrat, une fois validée, elle permet de passer à l’étape suivante. Il s’agit d’emprunter un chemin clair et balisé, pour faire le lien entre ce qu’il y a dans votre tête et dans la nôtre. Chaque étape est sanctionnée par un livrable (script, découpage technique, storyboard…) que nous détaillerons dans la suite du billet.
Laissez-vous porter, vous êtes entre de bonnes mains.
👉 Une petite modif de grandes conséquences
Ce qu’il ne faut pas faire.
Un exemple, certes un peu romancé, mais malheureusement réel :
Vendredi 18h, l’équipe Maître Chat s’apprête à partir du studio le sentiment du devoir accompli, ils viennent d’envoyer une version (quasi) définitive à l’un de leurs clients.
Quand soudain, dans la boite mail :
« Merci pour cette version. La vidéo est très chouette mais on aimerait bien modifier la voix off : cette phrase… et puis aussi un peu celle-là aussi… ah ! et un bout de celle-ci aussi.
Et surtout bon week-end… hein ! »
Alors certes, il y a peut-être « que deux phrases » à modifier, mais cela sous-entend qu’il faut :
rebooker la voix off, l’ingé son ainsi que le studio ce qui va demander quelques jours et surtout… une rallonge budgétaire (ouh ! le vilain mot). Il faudra probablement aussi recaler le montage car modifier le script change le rythme de vidéo, ce qui sous-entend qu’il faudra renvoyer une version au sound designer car les effets sonores ne correspondront plus aux actions à l’écran…
Bref, personne ne veut ça.
C’est sans compter les allers-retours entre les nombreux logiciels que nous utilisons (5 ou 6 en moyenne). Tout cela est entrecoupé d’exports entre les logiciels, d’erreurs d’export, de redémarrage d’ordinateur, d’erreurs d’export, de remise en question sur le sens de la vie, de redémarrage et d’erreurs d’export.
Notre conseil : Prenez le temps de valider, c’est important. Impliquez TOUS les décisionnaires à chaque étape et ce, dès le début du projet. C’est du temps gagné pour tout le monde.
Le processus de fabrication d’une vidéo se divise en 3 grandes étapes : la pré-production, la production et la post-production. On s’intéressera particulièrement à la première et la dernière étape.
étape 1 : la pré-production
On va pas se mentir, c’est le gros du mammouth, il ne faut donc pas mettre la charrue avant les boeufs. Si j’emploie cette introduction riche en métaphores animalières, c’est tout d’abord parce qu’elle allie deux passions : les métaphores et les animaux, mais aussi et SURTOUT pour insister sur le fait que la préparation est la clé. Sur certains projets, elle représente les ¾ du boulot… rien que ça.
👉 Le rétroplanning
Pas de fausse promesse. Le rétroplanning est là pour s’assurer qu’on sera en mesure de vous livrer la vidéo dans les temps, il nous permet d’adapter, d’organiser nos disponibilités et de celles de nos prestataires. Attention ! Le rétroplanning est un engagement bilatéral. Un retard prit dans la validation du côté client reporte les étapes suivantes, à des périodes qui seront peut-être moins favorables. Les étapes de validation risque de prendre du temps ? Pas de soucis, prévenez-nous en amont, nous adapterons le rétroplanning en conséquence. Comme nous l’avons dit plus haut : prenez votre temps.
👉 Le script
C’est le squelette de la vidéo, il contient les messages clés de la vidéo. Dans notre cas, il s’agit souvent du script de la voix off qui va accompagner la vidéo. L’objectif : poser précisément la structure et les formulations.
👉 Le découpage technique ou séquençage
Le script est découpé (avec un couteau spécial) pour définir le nombre de plans et leurs durées approximatives et ainsi établir le rythme de la vidéo.
Il s’agit tout simplement d’un tableau double-entrée qui rend compte de ce qui va se passer à l’image et à l’audio afin d’établir l’équilibre entre ce que l’on voit et ce que l’on entend. Les messages secondaires pourront apparaître uniquement au son ou à l’image.
👉 Le storyboard
Parce que ce n’est pas forcément évident de se projeter uniquement avec du texte, vient l’heure du storyboard ou scénarimage en bon français.
Grosso modo, il s’agit d’une reprise du découpage technique accompagnée d’une vignette (croquis, dessin ou montage photoshop). Il permet de valider plus précisément le visuel : compositions, cadrages, association des couleurs…
👉 La préparation du tournage
Maintenant, il n’y a plus qu’à :
– Réaliser / trouver les décors et les accessoires
– Trouver des comédiens et techniciens
– Louer le matériel nécessaire
– Organiser toute la logistique
Ouaip, il y a du taff.
étape 2 : la production
L’étape de production correspond au tournage. Loin de nous l’idée de rentrer dans le détail de comment se passe un tournage. Il y aurait des tartines à écrire, ce billet est déjà bien trop long. Admettons que le tournage se passe bien : Clic clac Kodak, c’est dans la boîte.
On passe en post-prod’.
étape 3 : la post-production
👉 Le montage image
On va pas vous apprendre grand chose, c’est l’étape où l’on découpe les séquences et on les met bout à bout. Incroyable non ?
Nous vous ferons probablement valider une première version du montage pour valider le rythme sur lequel nous ajouterons les FX et le motion design.
👉 Les effets visuels et le motion design
C’est vrai qu’on peut faire pas mal de choses en post-prod : stabiliser un plan, gommer une tache sur l’objectif, faire exploser un hélicoptère sur un soleil couchant… Dans la mesure du possible, on anticipe en ayant recours à la post-prod uniquement quand cela se justifie. Pour s’assurer que ce qu’on a dans la tête fonctionne vraiment, nous faisons des tests, beaucoup de tests….
👉 étalonnage
Il se peut que les versions intermédiaires de travail vous paraissent un peu fades, avec des couleurs délavées… Rassurez-vous, c’est normal. Les profils d’images utilisés pendant les tournages sont des profils dits « flat » que nous traduirons en bon français par « Raplapla » (ce n’est pas un terme technique mais j’aimerai très fort que cela le devienne). L’étape de l’étalo consiste donc à faire de cette vidéo raplapla une vidéo avec des jolies couleurs qui claquent.
👉 Montage son, sound design et mixage
Le sound design, c’est un peu comme des épices, cela donne du relief à votre vidéo et c’est bien dommage de s’en passer faute de budget. Le sound designer vient agrémenter la vidéo d’effets sonores, il équilibre le tout avec la musique et le niveau des voix…
Et voilà ! votre vidéo est prête à être diffusée…
D’ailleurs, au sujet de la diffusion, on en reparle dans un prochain billet 😉